Robocop, réalisé par José Padilha, avec Joel Kinnaman, Gary Oldman, Michael Keaton, Abbie Cornish (1h57min)
Synopsis
2028, Détroit est en proie à la corruption et la criminalité règne en maître. Omnicorp, multinationale leader en matière de robotique et d'armement de pointe, va proposer ses services pour sauver Alex Murphy, ou plutôt ce qu'il en reste, victime d'un attentat à la bombe à son domicile. Dès lors, Robocop, mi-Homme, mi-robot, va mettre de l'ordre dans la ville soumise au chaos.
Critique
Robocop est un très bon remake mais simplement un bon blockbuster. A la base, le premier du nom de P. Verhoeven, datant de 1987, ne m'avait pas du tout plu, car trop centré sur les scènes ultra-violentes et la criminalité à Détroit. Côté remake, bonne surprise, J. Padilha a réussi à se démarquer de l'original pour nous livrer une nouvelle vision de Robocop. Le film est d'avantage centré sur des thèmes forts comme la corruption et la manipulation sur fond de contexte politico-économique, ou encore le droit de vie ou de mort sur les Hommes et les limites juridique et éthique entre l'être humain et la machine. Cette prise de position rend le film intéressant, surtout qu'il est appuyé par des effets spéciaux hyper-léchés, qui pour une fois ne sont pas présents en overdose. La réalisation est également soignée, même si trop impersonnelle à mon goût.
Malheureusement, le film souffre de défauts. Le jeu des acteurs est dans l'ensemble fade, c'est le mot, en particulier concernant J. Kinnaman et A. Cornish, surtout que cette dernière était censée ajouter une touche humaine et émotionnelle dans ce monde de machines sans état d'âme. Alex, quant à lui, qu'il soit humain ou homme-machine, le résultat est le même : le charisme frôle le 0. Heureusement que G. Oldman relève la barre en nous livrant comme toujours une prestation impeccable. Ah oui et aussi... mais à quoi sert donc le personnage incarné par S. L. Jackson mise à part flatter le casting ? Je me le demande toujours.
Bref, Robocop version 2014 est un honnête divertissement qui remplit bien son rôle de blockbuster. Même si on sent bien que le réalisateur a essayé d'en faire une oeuvre plus profonde, le film demeure sans âme et laisse un goût amer en bouche. Dommage car ce Robocop aurait pu être un grand film.
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