dimanche 29 juin 2014

Pompéi, de Paul W.S. Anderson (2014)

Pompéi, réalisé par Paul W.S. Anderson, avec Kit Harington, Carrie-Anne Moss, Emily Browning (1h44min) 

Synopsis

An 79, Pompéi, au pied du Vésuve. Milo, esclave se battant pour sa survie dans l'arène des gladiateurs, rêve de gagner sa liberté et partir avec sa bien-aimée, la fille de son maître dont la main est promise à un puissant sénateur romain. Pendant ce temps, de menaçantes fumées s'élèvent du Vésuve, prémices d'une des plus grandes catastrophes naturelles de tous les temps...

La critique de Mickey

La filmographie de Paul W.S. Anderson étant relativement terne, pour ne pas dire dénuée de talent, le dernier long-métrage du réalisateur britannique fit l'objet de critiques virulentes à son égard lors de sa sortie dans les salles obscures. Pompéi s'inscrit-il dans la continuité des œuvres abrutissantes du cinéaste et mérite-t-il ce lynchage de la part de la sphère de la critique ? Même s'il pâtit de défauts récurrents chez Paul W.S. Anderson, le film se révèle plus agréable et raffiné que prévu.

Gangster Squad, de Ruben Fleischer (2012)

Gangsters Squad, réalisé par Ruben Fleischer, avec Sean Penn, Ryan Gosling, Emma Stone, Josh Brolin (1h53min) 

Synopsis

1949, Los Angeles. Mickey Cohen, parrain de la pègre, règne sur toute la ville. Ses trafics d’alcools, de prostituées et de drogues sont des marchés florissants. Avide de pouvoir, il décide d'étendre son territoire jusqu’à Chicago. En parallèle, une brigade du LAPD enquête en secret et va tenter de détruire l’empire de Cohen…

La critique de Ginlange

Gangster Squad est le dernier film en date de Ruben Fleischer. Le réalisateur de Bienvenue à Zombieland, film d’horreur parodique et totalement décalé, change ici radicalement de registre. Son film traite cette fois de la mafia, un thème classique du cinéma américain, qui a engendré beaucoup de chefs d’œuvre comme Le Parrain, Les Affranchis, Casino ou L.A Confidential. Malheureusement, Gangster Squad n’atteint pas l’ambition des références du genre signées Scorsese ou Coppola.

jeudi 19 juin 2014

Jersey Boys, de Clint Eastwood (2014)

Jersey Boys, réalisé par Clint Eastwood, avec Vincent Piazza, Christopher Walken, John Lloyd Young (2h14min)

Synopsis

Dans les années 60, quatre garçons décident de monter un groupe. A travers leur ascension, ils affronteront problèmes et déceptions, mais connaîtront aussi la gloire...

La critique de Ventus

Trois ans après J. Edgar, Clint Eastwood revient sur le devant de la scène avec Jersey Boys, adaptation du musical éponyme joué à Broadway depuis 2005. Le cinéaste s’attaque à un genre nouveau. Est-ce une franche réussite ou un échec cuisant ? Eh bien ni l’un, ni l’autre. A vrai dire, le film est plutôt bon dans son ensemble, malgré d’énormes baisses de régime par moments, notamment à cause de la réalisation trop académique du réalisateur qui ne semble séduire personne à part lui. Il en ressort un film à l’esthétique fade et la mise en scène digne d’un téléfilm dominical, qui sont d'autant plus marquées dans la seconde moitié du long-métrage qui nous parait alors affreusement longue et inintéressante, contrairement à la première qui narrait l’ascension du groupe et se voulait beaucoup plus rythmée en bénéficiant de quelques péripéties fort agréables à suivre.

mardi 17 juin 2014

True Detective - Saison 1, de Nic Pizzolatto (2014)

True Detective - Saison 1, créée par Nic Pizzolatto, avec Matthew McConaughey, Woody Harrelson, Michelle Monaghan (8 épisodes de 60 min)

Synopsis

Les détectives Rust Cohle et Martin Hart enquêtent sur un tueur en série au mode opératoire très particulier...

La critique de Mickey

Souvent décriée comme la meilleure série actuelle, parfois même élevée au rang de chef d'oeuvre flirtant avec le Saint-Graal du petit écran Breaking Bad, True Detective a suscité dès sa première diffusion un engouement des plus intenses au sein de la sphère cinéphilique. Mais qu'en est-il réellement : tous les éloges sont-ils mérités ? Levons de suite le voile sur ce mystère : la réponse est non, même si la série peut aisément prétendre au statut d'excellence.

Dès les premières minutes où votre regard se pose sur l'oeuvre de Nic Pizzolatto, un charme quasi divin opère immédiatement tant le générique se révèle à la fois sublime, impérieux et envoûtant, de par la photographie mirifique, le montage virtuose et l’enchanteresse mélodie du titre Far From Any Road du groupe The Handsome Family. Passée cette ouverture médusante, la série nous plonge aussitôt dans les méandres obscurs et poisseux de la Louisiane, dont l'atmosphère glauque n'est pas sans rappeler celle de Seven de Fincher. Débute alors une passionnante et sombre enquête dédaléenne, parsemée de cadavres, mystères plus fascinants les uns que les autres, abominations humaines en tous genres... et réflexions philosophiques intrigantes. Ce dernier point symbolise la spécificité de True Detective car rares sont les séries policières faisant preuve d'audace quant aux dimensions éthique, idéologique et psychologique (on ne citera que Les Experts et tous ses dérivés formatés où le scénario est relativement lisse et limpide).

samedi 14 juin 2014

Docteur Who pour les nuls, par Ventus

Docteur Who, créée par Sydney Newman et Donald Wilson, 800 épisodes sur 34 saisons, depuis 1963

Quand on tente d’expliquer Doctor Who à une personne qui ne connait absolument pas la série, on se heurte parfois à quelques difficultés tant l’univers est riche. Très peu connue en France, elle est devenue une référence dans la pop-culture britannique au même titre que les Beatles ou Laurel et Hardy. Débutée le 23 novembre 1963 sur une idée de Sydney Newman et Donald Wilson, soit deux jours après l’assassinat de Kennedy, la série connut la gloire avant son arrêt en 1989 suite à des baisses d’audience importantes. Elle fut remise au goût du jour par Russell T. Davies et Julie Gardner, constituant la suite logique des 26 saisons diffusées entre 1963 et 1989. Mais qu'est-ce que cette série monumentale répondant au doux nom de Doctor Who ? Explications !

       I. Docteur qui ?
Commençons par le commencement, à savoir le fameux personnage du Doctor. Il s'agit d'un alien dont personne ne connaît véritablement le nom - d’où son surnom du Docteur - qui fait partie de la race des Seigneurs du Temps qui peuvent naviguer à travers le temps, l’espace et les dimensions, à bord de vaisseaux nommés les TARDIS (Time And Relative Dimension In Space) leur permettant de se rendre dans le passé et le futur. Cependant, à la suite d’une grande guerre appelée La Guerre du Temps, leur planète, Gallifrey, fût entièrement détruite et sa population décimée, le Docteur restant le seul survivant de ce massacre. C’est à partir de ce postulat de départ que se base la série, le Docteur, dernier de son espèce, décide de voyager à travers l’univers afin de conserver son équilibre naturel et de protéger ceux qui en auront besoin...

vendredi 6 juin 2014

American Bluff, de David O. Russell (2014)

American Bluff, réalisé par David O. Russell, avec Christian Bale, Amy Adams, Bradley Cooper, Jennifer Lawrence (2h18min)

Synopsis

Irving Rosenfeld et Sidney Posser, un couple d'arnaqueurs, vont être contraints de collaborer avec Richie DiMaso, un agent du FBI, pour faire tomber un politicien véreux...

La critique de Vince

Grand vainqueur des Golden Globes mais totalement oublié par les Oscars, American Bluff du génial et insaisissable David O. Russell, se révèle être derrière sa façade "d’aspirateur à récompenses", la nouvelle perle d’un des cinéastes les plus talentueux de sa génération. Après les magnifiques Les Rois du désert (1999), The Fighter (2011) et Happiness Therapy (2012) le cinéaste revient en grande forme avec cette plongée dans l’Amérique des 70′s, à travers l’histoire fascinante d’un brillant couple d’arnaqueurs. Mixe du casting de The Fighter et de Happiness Therapy, le film vient une nouvelle fois confirmer que le réalisateur est bel est bien l’un des meilleurs directeurs d’acteurs actuel. S’il a bénéficié d’un énorme buzz aux Etats-Unis, difficile de dire que le film ait fait l’unanimité en France. Public et critiques curieusement divisés pour ce qui est l’un des meilleurs films de ce début d’année 2014.

The Homesman, de Tommy Lee Jones (2014)

The Homesman, réalisé par Tommy Lee Jones, avec Hilary Swank, Tommy Lee Jones, Grace Gummer, Meryl Streep, Miranda Otto (2h02min)

Synopsis

Lors des prémices de la conquête de l’Ouest, Mary Bee Cuddy, fermière indépendante du Nebraska, est chargée de ramener trois jeunes femmes mariées ayant perdu la raison dans l’Iowa. Durant son périple, elle sauvera la vie d’un mystérieux vagabond qui lui fournira son aide en échange...

La critique de Mattou

Pourquoi se rendre en salle voir le second film de l’encore juvénile réalisateur et scénariste M. Jones. Près de dix ans après son Trois Enterrements sorti en 2005, Tommy Lee revient sur le devant de la scène cannoise, une fois de plus derrière la caméra, pour un nouveau western frais et mélancolique. Tout ce que l'on peut dire, c’est que la satisfaction est bien réelle. À peine le film entamé, nos yeux se rivent d’emblée devant les somptueux et doux paysages formant cet éblouissant tableau d’époque malicieusement reconstitué. C’est vraisemblablement l’un des atouts majeurs du long-métrage. Le cinéaste sait parfaitement bien où et comment placer son objectif. À chaque plan, la photographie est tellement superbe que c’est à se demander si des images de synthèse n’y ont pas été parfois incorporées.

jeudi 5 juin 2014

Comment naviguer dans Allocritik V2.0

Comme vous avez pu le constater, depuis ses débuts le Blog a bien évolué. Désormais six cinéphiles se donnent corps et âme (il y a peut-être une légère hyperbole) afin de vous proposer des critiques de films et de séries, mais également des dossiers inédits, avec un perpétuel souci de qualité.


mardi 3 juin 2014

La Belle et la Bête : Le Musical de Broadway, de Glenn Casale (2013-2014)

La Belle et la Bête : Le Musical de Broadway, uniquement au Théâtre Mogador du 24 octobre 2013 au 27 juillet 2014, mis en scène par Glenn Casale, avec Manon Taris, Yoni Amar, Dan Menasche, Alexis Loizon, Léovanie Raud, David Eguren (~ 2h30min hors entracte)

Synopsis


Dans un pays lointain, un jeune prince ayant refusé l’hospitalité à une vieille mendiante se voit transformé en une Bête monstrueuse afin de le punir de son égoïsme et de ses caprices. Afin de retrouver son apparence humaine, il devra apprendre à aimer et se faire aimer en retour avant son vingt-et-unième anniversaire. Dans le cas contraire, il sera condamné à garder l’apparence d’une Bête pour l’éternité. Arrive alors par hasard au château de la Créature une jeune fille rêveuse et romantique, Belle, qui pourrait bien être celle qui lèvera l’affreuse malédiction...

La critique de Ventus 

Après le succès de La Belle et la Bête en 1991, les studios Disney ont commencé à réfléchir sur la production d’une adaptation du film sur les planches de Broadway qui sera jouée pour la première fois au Palace Theater le 18 juin 1994. Elle quittera l'estrade en 2007 afin de laisser place à l’adaptation scénique d’un autre succès des studios : La Petite Sirène. Plus de 20 ans après ses débuts, le show débarque enfin en France grâce à Stage Entertainment, et force est de constater que la longue attente aura valu la peine.

Tout d’abord un mot sur la troupe composée de trente-deux personnes (danseurs et chanteurs) qui est d’une grande qualité. Si les deux personnages principaux interprétés par Manon Taris et Yoni Amar peinent parfois à emporter l’adhésion du public, ce n’est absolument pas le cas des rôles secondaires tous plus délectables les uns que les autres, qu'il s'agisse de Léovanie Raud qui interprète une Madame Samovar touchante à souhait ou encore du duo Lumière/Big Ben, interprétés respectivement par Dan Menasche et David Eguren, qui marqueront le public grâce des répliques savoureuses à chacune de leurs apparitions. De l’autre côté, on trouve également le tandem Gaston/Le Fou qui fonctionne à merveille grâce à Alexis Loizon et Alexandre Faitrouni qui semblent tout droit sortis du film d’animation.

lundi 2 juin 2014

Edge of Tomorrow, de Doug Liman (2014)

Edge of Tomorrow, réalisé par Doug Liman, avec Tom Cruise, Emily Blunt, Bill Paxton (1h53min)

Synopsis

Dans un futur proche, l'humanité mène une guerre acharnée contre un envahisseur d'origine extraterrestre, les Mimics. Le lieutenant William Cage, qui ne s'est jamais aventuré sur un champ de bataille, est envoyé au combat pour ce qui sera l'ultime offensive contre les Mimics. Cage meurt dès les premières minutes et se retrouve indéfiniment bloqué dans une boucle temporelle qui le renvoie quelques heures avant l'assaut.

La critique de Vince

Blockbuster estival énormément attendu, Edge of Tomorrow est bel et bien le film de SF fun et spectaculaire que l'on espérait. Regroupant un casting attrayant avec dans les rôles principaux Tom Cruise et la sexy et badass Emily Blunt, le film est en quelque sorte un mélange du Un jour sans fin de Harold Ramis et du Starship Troopers de Paul Verhoeven. Si l'on pouvait craindre le pire de la part Doug Liman, réalisateur des désastreux Mr & Mrs Smith et Jumper, il offre ici un film indéniablement divertissant et idéal pour une séance de samedi soir.

Si le film est encore à des années lumières de la fluidité de la narration de Un Jour sans fin ou de la puissance de la mise en scène de Verhoeven, il n'en est pas moins un divertissement fun et enthousiasmant. Malgré une introduction catastrophique et quelques blagues nullissimes, le film entame un rythme effréné jusqu'à un climax plutôt réussi dans une Paris apocalyptique. Si Edge of Tomorrow peine à trouver ses marques dans le premier acte, Doug Liman réussit le tour de force de nous faire oublier son concept de SF bancal en nous balançant en pleine gueule quelques morceaux de bravoure tout droit sortis de Gears of War. La touche très fun apportée par le duo Cruise/Blunt y est pour beaucoup dans la réussite du film, où une vraie complicité se crée au fil du récit et dont l'énergie communicative transparaît à chaque plan. Un montage efficace, une réalisation dynamique et une dose d'humour réjouissante constituent en effet les atouts majeurs du film, qui compensent très largement les quelques faiblesses d'écriture.

dimanche 1 juin 2014

Vikings - Saison 1, de Michael Hirst (2013)

Vikings - Saison 1, créée par Michael Hirst, avec Travis Fimmel, Katheryn Winnick, Clive Standen, Gabriel Byrne, George Blagden (9 épisodes de 45 min)

Synopsis

Scandinavie, VIIIe siècle. Ragnar Lodbrok, valeureux guerrier viking, est avide d'aventures et de conquêtes. Afin de rompre avec la monotonie des explorations incessantes vers l'Est, il décide de naviguer vers l'Ouest, en quête de nouvelles terres à piller et saccager...

La critique de Mickey

Contrairement aux Marvel qui ont le vent en poupe ces dernières années, la civilisation Viking n'a été que peu retranscrite à l'écran, et malheureusement, les quelques films portant sur le sujet se sont bien souvent avérés décevants et synonymes d'échecs commerciaux (Pathfinder, Le 13e Guerrier et La Légende de Beowulf pour en citer quelques-uns). La série Vikings relève le défi d'insuffler un nouveau souffle, dans un contexte délicat pour le genre après les nombreux naufrages au box-office, à cette époque barbare souvent méconnue. Qu'on se le dise, le pari est réussi, et avec brio.

De prime abord, l'œuvre de Michael Hirst rebute autant qu'elle dégoûte, la faute au thème de la série : cette culture barbare, païenne, sanguinaire et sauvage, et à la sauce Hollywoodienne qui ne nous a pas habitués à nous attacher à des héros avides de violence et pillages sans état d'âme. Cette peinture bestiale montre par la suite toute sa subtilité en exposant des réflexions sur l'Homme et ses croyances religieuses de l'époque, notamment grâce au personnage d'Athelstan. Ce dernier, prêtre chrétien capturé lors d'un raid viking, va ajouter une touche d'humanité et de sensibilité dans ce monde de brutes et incarner une analyse raffinée des disparités entre les cultes religieux Chrétien et Viking.

Maléfique, de Robert Stromberg (2014)

Maléfique, réalisé par Robert Stromberg, avec Angelina Jolie, Elle Fanning, Sharlto Copley, Sam Riley (1h37min)

Synopsis 

Maléfique est une jeune fée au cœur pur, protectrice du Royaume de la Lande. Après avoir été trahie par une personne qui lui était chère, elle décide, n’écoutant que sa soif de vengeance, de lancer une terrible malédiction sur la princesse Aurore. Cependant, plus les années passent et plus la sorcière se rend compte que la jeune fille pourrait être la clé de sa rédemption…

La critique de Ventus

Après le très mauvais Alice au Pays des Merveilles et le plutôt sympathique Le Monde Fantastique d’Oz, Disney nous offre une autre adaptation live avec Maléfique et décide de sortir de ses codes habituels afin de nous proposer un film adoptant le point de vue de la célèbre sorcière de La Belle au Bois Dormant.

Le film nous prévient dès le début, l’histoire qui nous sera contée sera différente de ce que nous connaissons, et c’est tant mieux ! En effet, bien que l'histoire soit différente, on retrouve les principaux éléments du film d’animation de 1959 (comme le dragon, le fuseau ou encore la fameuse scène de baptême) tout en s’affranchissant du ton plus ou moins sexiste de ce dernier, afin de proposer une relecture du conte originale et plus dans l’air du temps. Cette version est ainsi l’occasion pour Robert Stromberg (superviseur des effets spéciaux sur Avatar) de tordre le cou à de nombreux clichés instaurés par le film d’animation,
> ici les fées ne sont que trois femmes incapables de s’occuper correctement d’Aurore et le roi n’est autre qu’un tyran sans cœur.

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