Le Loup de Wall Street, réalisé par Martin Scorsese, avec Leonardo Di Caprio, Jonah Hill, Matthew McConaughey (2h59min)
Synopsis
Le film retrace la vie de Jordan Belfort, célèbre courtier en bourse Américain, de son ascension jusqu'à sa chute. Une vie où l'excès règne en maître : argent, pouvoir, femmes, drogue, il n'y a plus de limites...
Critique
Martin Scorsese, l'un des plus grands maestri de son temps, auteur de références virtuoses et intemporelles du gangstérisme comme Les Affranchis ou Casino, a décidé de s'intéresser au vaste, complexe et ô combien casse-gueule - n'ayons pas peur des mots - monde de la finance. Dernier en date à en avoir fait les frais, Oliver Stone - pourtant un grand nom dans l'univers du cinéma - s'était égaré dans la surenchère de verbiage technique pour finalement livrer un Wall Street : L'Argent ne Dort Jamais terriblement lisse. Même si la filmographie de Scorsese ne possède pas de véritable point noir, le dernier cru Hugo Cabret - malgré un hommage onirique au 7e Art - s'était révélé apathique et décevant. Il était donc légitime de manifester quelques réserves sur le nouveau projet du cinéaste. Bilan ? Le réalisateur nous prouve qu'il peut encore nous surprendre à plus de 70 bougies et surtout, qu'il n'a rien perdu de sa superbe maestria de son âge d'or.
A la sortie de la salle l'effet est immédiat : nous sommes sonnés par ce véritable uppercut en pleine face. Le Loup de Wall Street c'est un véritable périple absolument jouissif - c'est le mot - de près de 3h, mené à 200 km/h au rythme effréné d'une bande originale explosive, exhibant sans retenue la face cachée de la Bourse Américaine. Dès le début, le ton est donné : au menu un cocktail orgastique de débauche, drogue, sexe, alcool avec une pointe de vulgarité - il y a peut-être un léger euphémisme - et un éventail de bad trips en tous genres plus déjantés les uns que les autres : bienvenue aux Etats-Unis, pays de la démesure par excellence. Mais là où le film frappe encore plus fort, c'est avec son lot de scènes ultra-décalée et hilarantes qui euphorisent le spectateur tout en détournant la gravité des thèmes abordés pour surfer sur une vague de légèreté. Ce subtil mélange de comique mêlé au drame est particulièrement exquis.
Martin Scorsese, l'un des plus grands maestri de son temps, auteur de références virtuoses et intemporelles du gangstérisme comme Les Affranchis ou Casino, a décidé de s'intéresser au vaste, complexe et ô combien casse-gueule - n'ayons pas peur des mots - monde de la finance. Dernier en date à en avoir fait les frais, Oliver Stone - pourtant un grand nom dans l'univers du cinéma - s'était égaré dans la surenchère de verbiage technique pour finalement livrer un Wall Street : L'Argent ne Dort Jamais terriblement lisse. Même si la filmographie de Scorsese ne possède pas de véritable point noir, le dernier cru Hugo Cabret - malgré un hommage onirique au 7e Art - s'était révélé apathique et décevant. Il était donc légitime de manifester quelques réserves sur le nouveau projet du cinéaste. Bilan ? Le réalisateur nous prouve qu'il peut encore nous surprendre à plus de 70 bougies et surtout, qu'il n'a rien perdu de sa superbe maestria de son âge d'or.
A la sortie de la salle l'effet est immédiat : nous sommes sonnés par ce véritable uppercut en pleine face. Le Loup de Wall Street c'est un véritable périple absolument jouissif - c'est le mot - de près de 3h, mené à 200 km/h au rythme effréné d'une bande originale explosive, exhibant sans retenue la face cachée de la Bourse Américaine. Dès le début, le ton est donné : au menu un cocktail orgastique de débauche, drogue, sexe, alcool avec une pointe de vulgarité - il y a peut-être un léger euphémisme - et un éventail de bad trips en tous genres plus déjantés les uns que les autres : bienvenue aux Etats-Unis, pays de la démesure par excellence. Mais là où le film frappe encore plus fort, c'est avec son lot de scènes ultra-décalée et hilarantes qui euphorisent le spectateur tout en détournant la gravité des thèmes abordés pour surfer sur une vague de légèreté. Ce subtil mélange de comique mêlé au drame est particulièrement exquis.
Du côté des acteurs, L. Di Caprio est tout bonnement impeccable et monstrueux - au sens propre comme figuré du terme - si bien qu'on est en droit de se demander pourquoi il n'a encore jamais eu d'Oscar. Même si l'acteur reste le plus gros atout du film, les seconds rôles - dont la plupart des acteurs sont méconnus du public - se révèlent également extraordinaires et confèrent au film une puissance d'interprétation rarement égalée. M. McConaughey et J. Hill, pour ne citer qu'eux, sont explosifs et crèvent l'écran. Ces performances sont magistralement mises en valeur grâce à une mise en scène vertigineuse, jouissive et débridée à souhait dont seul Scorsese a le secret. La puissance de réalisation est telle que les (presque) trois heures de film passent à une vitesse folle suscitant chez spectateur un sentiment de frustration à la fin de ce savoureux théâtre déjanté.
Au final, Le Loup de Wall Street exhibe sans retenue et avec un punch rare les dessous du monde de la finance et de la Bourse Américaine, n'hésitant pas à égratigner l'aspect propret de ce ballet de costards parfaitement calibrés à 2000$ pièce. Il en ressort un opéra nerveux - limite épileptique - endiablé et orgastique. Le maestro Scorsese prouve une fois de plus que ses doigts de fée n'ont pas fini de faire des merveilles. Du grand art.
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