Gangsters Squad, réalisé par Ruben Fleischer, avec Sean Penn, Ryan Gosling, Emma Stone, Josh Brolin (1h53min)
Synopsis
1949, Los Angeles. Mickey Cohen, parrain de la pègre, règne sur toute la ville. Ses trafics d’alcools, de prostituées et de drogues sont des marchés florissants. Avide de pouvoir, il décide d'étendre son territoire jusqu’à Chicago. En parallèle, une brigade du LAPD enquête en secret et va tenter de détruire l’empire de Cohen…
La critique de Ginlange
Gangster Squad est le dernier film en date de Ruben Fleischer. Le réalisateur de Bienvenue à Zombieland, film d’horreur parodique et totalement décalé, change ici radicalement de registre. Son film traite cette fois de la mafia, un thème classique du cinéma américain, qui a engendré beaucoup de chefs d’œuvre comme Le Parrain, Les Affranchis, Casino ou L.A Confidential. Malheureusement, Gangster Squad n’atteint pas l’ambition des références du genre signées Scorsese ou Coppola.
Le synopsis est très simple mais reste efficace : les flics contre les mafieux, les méchants contre les gentils. Mais le film possède son lot de rebondissements et de coups d’éclats, qui permettent de maintenir notre attention tout du long. La touche d’originalité du film de Fleischer réside dans la mise en scène : couleurs criardes, montage du film à la Michael Bay et ralentis poussifs, ce qui est assez peu commun dans les films de gangsters, et qui devrait le rester. Là où l’ambiance du film aurait pu avoir un certain charme avec une mise en scène classique, elle tend ici vers le vulgaire et l’outrancier.
En mettant Ryan Gosling et Sean Penn qui sont deux acteurs d’une génération différente en tête d’affiche, le réalisateur fait un pari risqué. Mais une synergie naît très vite entre les deux acteurs, malgré le cabotinage certain de l'acteur de Mystic River. L’affrontement final, qui oscille entre les traits tirés de Sean Penn et le regard impénétrable de Ryan Gosling (il nous rappelle bizarrement son personnage de Drive), apparaît tout de même plus comique que dramatique. Quant aux seconds rôles tenus par Emma Stone et Josh Brolin, ils sont assez bien développés malgré les défauts du scénario.
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