Near Death Experience, réalisé par Bruno Delépine et Gustave Kervern Experience, avec Michel Houellebecq (1h27min)
Synopsis
Paul, la cinquantaine, déprime. Un vendredi 13, il décide de mettre fin à ses jours...
Paul, la cinquantaine, déprime. Un vendredi 13, il décide de mettre fin à ses jours...
La critique de Powell
Le cinéma de Delépine et Kervern est particulier. Parfois potache (oui Groland n'est pas le truc le plus fin de l'univers), et souvent à la limite entre absurde et bouleversant. Near Death Experience n'échappe pas à la règle, sauf qu'ici ils poussent l'étrangeté de leur cinéma à son paroxysme. L'image est floue, excepté à deux moments, bien entendu non mentionnés dans cette critique pour ne pas tout gâcher.
Le cinéma de Delépine et Kervern est particulier. Parfois potache (oui Groland n'est pas le truc le plus fin de l'univers), et souvent à la limite entre absurde et bouleversant. Near Death Experience n'échappe pas à la règle, sauf qu'ici ils poussent l'étrangeté de leur cinéma à son paroxysme. L'image est floue, excepté à deux moments, bien entendu non mentionnés dans cette critique pour ne pas tout gâcher.
On ne voit que deux visages dans le film, celui de Paul et celui d'un homme qui lui propose une course de "petits cyclistes" en pleine nature. Les autres personnages sont filmés soit de dos, soit coupés. Le film oscille sans cesse entre des scènes burlesques et des monologues touchants. Paul est touchant. Michel Houellebecq se révèle (après le jubilatoire téléfilm L'enlèvement de Michel Houellebecq) être un acteur épatant. On se laisse bercer par sa diction si particulière tout au long du film. On s'attache à Paul, cet ivrogne fumeur et dépressif qui n'a qu'une seule envie : mourir. Mais il
est plus difficile qu'on ne le croit de mourir. Et c'est là tout le propos du film. Paul essaye. Il essaye encore et encore. Y arrivera-t-il ?
C'est mal réalisé, l'image est moche. Et les réalisateurs le savent. Ils s'en fichent. L'image est moche comme Paul, et ça marche. La caméra à l'épaule part dans tous les sens, les plans ne sont pas forcément bien construits. Mais quand Michel Houellebecq danse sur Black Sabbath au sommet d'une falaise, on exulte. Et quand il parle de sa vie, de son grand père, quand il se dit obsolète, on déprime. Ce film est un ovni dans le paysage français. Il sera sûrement oublié, détesté. Mais comme dirait Paul au début du film : "M'en fous ! J'suis mort !"
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