Gone Girl, réalisé par David Fincher, avec Ben Affleck, Rosamund Pike, Neil Patrick Harris (2h29min)
Synopsis
Le jour du cinquième anniversaire de son mariage, Nick Dunne trouve le salon sens dessus dessous. S'apercevant que sa femme a disparu, il alerte la police. Pression des forces de l'ordre, spéculation des médias, mensonges et comportement étrange de Nick, tout semble désigner le mari comme le parfait meurtrier, amenant l'Amérique à se poser une unique question : a-t-il assassiné sa femme ?
La critique de Mickey
Après nous avoir livré quelques thrillers noirs parmi les meilleurs jamais réalisés, on pense à Seven, Zodiac ou encore le plus récent Millenium : Les Hommes qui n’Aimaient pas les Femmes, David Fincher continue avec ce registre qui lui sied tant en adaptant le roman de Gillian Flynn, Les Apparences (que les fans du livre se rassurent, le film respecte à la perfection l'œuvre maîtresse). Comme à chacun de ses nouveaux films, l'attente était palpable dans le monde de la cinéphilie. Le réalisateur allait-il à nouveau signer un thriller implacable, sombre, dédaléen et magistralement orchestré comme à son habitude ? Fort d'une filmographie exemplaire sans réel faux pas, la question était légitime. La réponse ? Levons le voile de suite : Fincher nous prouve à nouveau qu'il demeure un des maîtres incontestés du thriller. Explications.
Au premier abord, sa durée peut en rebuter plus d'un : pas loin de 2h30 pour un thriller, la crainte de l'ennui est légitime. Il n'en est rien. Fincher nous prouve à nouveau qu'il est l'un des rares à savoir manipuler et tenir en haleine le spectateur pendant plus de 2h sans aucun temps mort. Bien évidemment, la puissance scénaristique du roman n'y est pas étrangère. Palpitant de bout en bout grâce à un montage absolument magistral en plus d'être habile et d'une mise en scène ultra-léchée et virtuose, le réalisateur exhibe tout son talent de chef d'orchestre marionnettiste. Le spectateur - pour peu qu'il n'ait pas lu le livre - se laisse naïvement mener par ce thriller dédaléen, à la fois brillant et intense, semé de retournements de situation tous plus intenses les uns que les autres. On pense notamment à la fameuse - et seule - scène sanglante du film, véritable uppercut émotionnel. Mais Fincher prouve surtout avec son dernier long-métrage qu'il a un talent inouï pour adapter une œuvre immensément complexe de par sa construction narrative, distillant uniquement les points forts du roman et s'émancipant des longueurs superflues.


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