mardi 17 février 2015

There Will Be Blood, de Paul Thomas Anderson (2008)

There Will Be Blood, réalisé par Paul Thomas Anderson, avec Daniel Day-Lewis, Paul Dano, Ciarán Hinds (2h38min)

Synopsis

Daniel Plainview est prospecteur. Il apprend un jour que la Californie regorge de pétrole. Commence alors son ascension...

La critique de Powell

Les pioches frappent le sol, creusent la roche. Les chercheurs voulaient de l'or, ils ont eu l'or noir. Le pétrole jaillit du sol, sous les sons stridents de l’envoûtante musique de Jonny Greenwood. Commence alors une fresque, une fresque monumentale et à la fois intime. Une plongée dans les méandres de la folie, de la paranoïa. Paul Thomas Anderson est loin d'être un inconnu, auteur notamment de Magnolia, sorti huit ans plus tôt. Cinq ans auront été nécessaires pour réaliser There Will Be Blood, adaptation de Pétrole ! d'Upton Sinclair, la faute aux producteurs ne croyant pas au potentiel du film. Il aura fallu au réalisateur d’innombrables négociations, des heures de recherche historique avant de pouvoir commencer le tournage.

dimanche 15 février 2015

It Follows, de David Robert Mitchell (2015)

It Follows, réalisé par David Robert Mitchell, avec Maika Monroe, Keir Gilchrist, Jake Weary, Olivia Luccardi, Daniel Zovatto (01h40min)

Synopsis 

Jay est une jeune adulte on ne peut plus normale. Mais sa vie va connaître un tournant dramatique après une relation sexuelle avec son petit ami Hugh qui semble lui avoir transmis une étrange maladie. En effet, Jay ne cesse depuis lors d'être la victime de visions étranges au cours desquelles une entité abstraite la poursuit, sans répit. Obsédée par cette incarnation perverse, Jay va tenter, avec l'aide de ses amis, de percer le mystère qui se cache derrière cette menace.

La critique de Boschomy

Ces derniers temps sont quelque peu maussades dans les contrées horrifiques. Á défaut de véritables nouveautés, les cinéphiles amateurs du genre doivent se contenter de quelques miettes affamantes ([REC 4], La Dame en Noir 2...) qui auront bien du mal à éponger leur soif de sensations nouvelles. Mais voilà que débarque l'illustre inconnu David Robert Mitchell (auteur du très rare The Myth of the American Sleepover) et sa nouvelle production indépendante sobrement intitulée It Follows, lauréate du Grand prix du jury du Festival du film fantastique de Gérardmer. Mais que peut donc apporter ce petit objet énigmatique qui s'est tout de suite attiré les éloges de la critique ? Rien de moins qu'un revival inespéré dans un registre sclérosé à l'extrême.

mercredi 11 février 2015

Jupiter : Le Destin de l'Univers, de Andy Wachowski et Lana Wachowski (2015)

Jupiter : Le Destin de l'Univers, réalisé par Andy Wachowski et Lana Wachowski, avec Channing Tatum, Mila Kunis, Sean Bean (2h07min)

Synopsis

Jupiter Jones, enclavée dans un quotidien banal et éreintant au rythme d'un travail de femme de ménage dégradant et lassant, voit un jour sa vie basculer lorsque Caine, ancien chasseur hybride des forces armées, arrive sur Terre chargé de la mission de la retrouver. La jeune femme n'est autre que l'héritière légitime de la planète Bleue et sa vie, tout comme l'équilibre du cosmos, pourrait bien être bouleversée à jamais...

La critique de Mickey

Malgré une promotion discrète, Jupiter : Le Destin de l'Univers était un des espoirs de la Science-Fiction les plus attendus de cette année 2015 et représentait un solide concurrent à l'épisode VII de la franchise Star Wars. La présence du tandem familial Wachowski derrière la caméra n'y était évidemment pas étranger. Nombre d'entre nous se rappellent leur chef d'oeuvre ultime, Matrix premier du nom, symbolisant une révolution visuelle exhibant des effets spéciaux tout bonnement mirifiques pour l'époque et une référence intemporelle du genre, notamment grâce à un scénario d'une densité inouï et une portée philosophique épatante. Même si leur précédent film Cloud Atlas avait mitigé les avis - quand certains clamaient haut et fort le chef d'œuvre absolu d'autres invoquaient un navrant patchwork mâtiné et vaseux - la sphère cinéphilique manifestait une attente des plus palpables en ce début d'année à l'approche de ce nouveau et prometteur cru Wachowski, dont les bandes-annonces laissaient présager une céleste symbiose entre éminent space opera et spectacle esthétiquement médusant. Au final quel verdict ? Frustrante déception, galvanisante réussite ou bilan mitigé ?

mardi 10 février 2015

Foxcatcher, de Bennett Miller (2015)

Foxcatcher, réalisé par Bennett Miller, avec Steve Carell, Channing Tatum, Mark Ruffalo (2h10min)

Synopsis 

Récit intimiste des relations ambiguës entre le philanthrope John Eleutère du Pont et les frères Schultz, champions incontestés de lutte libre, pendant leur préparation intensive en vue des jeux olympiques de Séoul...

La critique de Boschomy

Bennett Miller a décidé de rester dans l'univers sportif : après l'évocation du base-ball en 2011 dans Le Stratège, c'est le milieu peu connu de la lutte qui est sous le feu des projecteurs du réalisateur américain. Inspiré de la vraie collaboration entre les frères Schultz et le philanthrope John Eleutère Du Pont dans les années 1980, le film retrace les relations tumultueuses entretenues par les protagonistes lors de la préparation intensive pour les jeux olympiques de Séoul sous l'égide de l'équipe Foxcatcher. Dans un exercice de style froid et austère, Miller tente pourtant de communiquer les angoisses et obsessions de ses protagonistes, non sans quelques difficultés.

lundi 9 février 2015

Hero Corp - Saisons 1 à 4, de Simon Astier (2008 - 2015)

Hero Corp - Saisons 1 à 4, créée par Simon Astier, avec Simon Astier, Alban Lenoir, Arnaud Tsamère (format d'épisodes originel de 26 min)

Synopsis

"Quelque part, dans un village isolé… des habitants cachent un lourd secret. Ils sont étaient tous des super-héros… La venue d’un étranger va changer leur destinée. Dans l’adversité, John les guidera, face au danger…"

La critique de Powell

On connaissait Alexandre, créateur de la série humoristico-médiévale Kaamelot, parfois drôle, souvent lourdingue, sans réel fil conducteur, du moins dans les premières saisons. Voici Simon son petit demi-frère, aux commandes de ce Hero Corp. Réalisateur, acteur, scénariste, il gère tout, et était attendu au tournant du fait de son illustre frère. Alors que valent réellement les quatre premières saisons (une cinquième est prévue) de Hero Corp ? Tout d'abord, il faut préciser que tout n'est pas égal, la faute notamment au changement brusque de format a partir de la saison 3. Sur la base de 20 minutes par épisode, la production a forcé la main à l'équipe technique afin qu'ils réduisent la durée. La saison 3 présente donc 36 épisodes de sept minutes ce qui altère le déroulement des péripéties et hache trop le scénario. 

dimanche 8 février 2015

Top 10 des méchants, selon Powell

1. Harry Powell

Oui, le pseudonyme sous lequel j'écris vient de lui, et ce n'est pas un hasard. Interprété par Robert Mitchum, dans son plus grand rôle, le révérend Harry Powell est pour moi le plus grand méchant de l'histoire du cinéma, pilier central du chef d’œuvre absolu, chef d’œuvre maudit qu'est La Nuit du Chasseur de Charles Laughton.


mardi 3 février 2015

A Most Violent Year, de J.C. Chandor (2014)

A Most Violent Year, réalisé par J.C. Chandor, avec Oscar Isaac, Jessica Chastain, David Oyelowo, Albert Brooks (2h05min)

Synopsis 

New-York, 1981, année la plus meurtrière que la ville ait jamais connue. Au cœur de cette fourmilière de violence, de corruption et d'insécurité, un couple d’entrepreneurs, Abel et Anna, est prêt à tout pour sauver son business, quand bien même se multiplient les tentatives d'intimidation et les délits infamants qui menacent non seulement leur avenir professionnel, mais également leur vie de famille...

La critique de Boschomy

C'est à J.C. Chandor que revient la tâche de conclure cette année 2014. Après un All Is Lost lourdement byzantin, qui valait surtout pour la prestation surhumaine de Robert Redford, le réalisateur américain quitte le grand océan pour se replier sur les rues new-yorkaises, en proie à une vague massive de criminalité en cet hiver 1981. En évoquant les difficultés de ce couple d'immigrants, dont le business est paralysé par la recrudescences de violence, Chandor rend surtout un bel hommage au film de gangsters, dans tout ce qu'il a de plus classieux et cruel, quitte à oublier d'assortir son film de véritables ressorts dramatiques.

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