mardi 26 août 2014

22 Jump Street, de Phil Lord et Christopher Miller (2014)

22 Jump Street, réalisé par Phil Lord et Christopher Miller, avec Jonah Hill, Channing Tatum, Ice Cube, Peter Stormare (1h52min)

Synopsis

Schmidt et Jenko, nos policiers préférés toujours aussi antagoniques et incompétents, se voient cette fois-ci mutés à la nouvelle unité secrète de la police flambant neuve, nom de code 22 Jump Street. Leur mission, toujours la même : utiliser leur apparence juvénile pour infiltrer la FAC et démanteler un réseau de trafic de drogue...

La critique de Mickey :

Après le succès fortuit au box-office de 21 Jump Street en 2012, il était légitime que Phil Lord et Christopher Miller rempilent derrière la caméra. Globalement plébiscité par les spectateurs - les inconditionnels de la série éponyme dont il est tiré n'ayant pas toujours apprécié le virage à 90° dans l'humour crétin et débridé - le premier opus avait suscité un enthousiasme général à l'idée d'une suite. Toutefois, les attentes étaient grandes : 22 Jump Street allait-il simplement plagier son aîné ou réussir à renouveler son concept barré et délirant qui avait tant plu la première fois ? La réponse sort de la bouche même du commissaire Hardy au début du film : "Do the same thing as last time and everyone's happy", enfin presque.

Ce second volet est un peu plus complexe à appréhender. L'effet de surprise de son prédécesseur passé, l'enjeu majeur était d'entretenir la dimension décomplexée et béotienne tout en réussissant à surprendre. Force est de constater que les scénaristes ont redoublé d'inventivité en parvenant à conserver l'esprit dément du premier opus tout en imaginant une panoplie de situations cocasses et jouissives absolument uniques. Toutefois la recette étant déjà connue de tous, les fous rires sont plus timides mais les francs sourires bien plus nombreux, notamment grâce à un enchaînement frénétique - plus intense que dans 21 Jump Street - de clins d’œil à l'industrie Hollywoodienne et de gags et délires en tous genres absolument exquis, n'hésitant pas à surfer sur les tabous comme l'homosexualité ou encore le racisme d'une manière à la fois subtile et ultra-décalée. Le seul reproche que l'on pourrait faire à cette volonté d'instaurer en abondance cette ambiance punch et décontractée où le second degré règne en maître est que le spectateur est quelque peu noyé sous les bouffonneries, si bien qu'aucune scène ne se démarque vraiment.

Côté casting, cette suite frappe très fort avec des seconds rôles bien plus présents et étoffés que dans le Jump Street premier du nom. On pense bien entendu au capitaine Dickson alias Ice Cube qui nous dévoile enfin, et pour notre plus grand plaisir, sa vie personnelle. Bien entendu l'explosif tandem Hill/Tatum fait à nouveau des ravages, bénéficiant en plus d'un réel développement de leurs personnages, reflet des préoccupations de notre société (Schmidt va exhiber une dimension sentimentale et Jenko une quête de reconnaissance masquant des regrets passés). Si le talent du premier n'est plus à prouver, le second, après avoir entaché ses débuts avec des rôles stéréotypes dans des productions à destination d'adolescents prépubères (Sexy Dance ou encore G.I. Joe ndlr), commence à réellement révéler ses aptitudes et son charisme. Il semblerait bien que notre ami Tatum ne se limite désormais plus à un simple beau gosse bodybuildé à minettes dans l'esprit des cinéphiles. Vous l'aurez compris, tout ce beau monde transpire le plaisir jouissif et le spectateur le ressent.

Enfin, techniquement parlant, la mise en scène n'aura jamais été si débridée et personnelle, en plus 22 Jump Street s'envole et même s'il pâtit d'un effet de surprise désormais absent, il rivalise aisément avec les poids lourds de la comédie buddy movie, confirmant la place du phénomène Jump Street nouvelle génération dans les références du genre. Au passage, pensez à rester jusqu'à la fin du générique : entre délire XXL et promesses alléchantes pour l'avenir, il ne manquera pas de vous ravir. Que dire de plus ? La comédie de l'été 2014 n'attend plus que vous.
d'être appuyée par une bande originale explosive et rythmée à souhait. Le résultat ? Qu'on se le dise : absolument orgastique. Au final, 

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